
Suite à l’impact des deux avions, l’effondrement des tours jumelles à New York a d’abord conduit à l’observation d’une ruine « ardente » éphémère, puis à un vide — symbole de la perte de/du tout — en attente de l’incarnation d’une mémoire collective à matérialiser, à rendre visible. De nombreux projets architecturaux ont été proposés. Chacun a développé un argumentaire singulier. Mais les formes architecturales retenues et le parti d’aménagement adopté répondaient également à une autre attente :
redonner à la ville ce « signifiant/signifié » — évoquant sa place aux Etats-Unis mais aussi dans le monde. La proposition de Daniel Libeskind a fait l’unanimité et répond à ce double souhait en intégrant l’aménagement élaboré par Michael Arad et Peter Walker pour le mémorial. Mais l’attention mérite d’être portée sur l’un des projets non retenus ; celui conçu autour de Richard Meier, Memorial Square, interroge. La surprise vient de la forme architecturale imaginée qui procède de ce que l’on appellera ici la transfiguration de la ruine. L'on peut faire l’hypothèse que cette transfiguration est un processus avec ses rouages, producteurs de sens : en une volonté de célébration, d’affirmation de la mémoire des lieux, le motif de la ruine motive le geste architectural.
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