La ville est réalité. Le réel du quotidien qui parfois se rappelle durement à chacun fait souvent oublier ce qui n'est guère saisissable, mais qui pourtant fait sens. La dimension symbolique offre un accès presque direct à cet aspect de la réalité urbaine. Toucher à la part d'imaginaire qui fonde le rapport au réel est bien plus complexe. Cet espace livre quelques réflexions promptes à rendre ce monde plus accessible. Entre sciences humaines et sociales, art et littérature, l'imaginaire se dévoile, y compris pour les villes d'aujourd'hui. Pour mieux comprendre ma démarche voir ma plateforme professionnelle et le blog inhérent.

mercredi 28 mai 2008

juste avant la ruine, fausses ruines










L'idée renvoie à cet instant où la ruine n’est pas encore ruine …

•• Monsù Desiderio (François de Nomé, architecte visionnaire de drames démesurés, et Didier Barra, spécialiste de vues panoramiques minutieusement documentées) l'illustre parfaitement. Ils sont nés à Metz à la fin du XVIe siècle pour s’installer à Naples durant la première moitié du XVIIe siècle. Auteurs sous ce pseudonyme d'œuvres énigmatiques et surprenantes (ruines, cataclysmes, architectures fantastiques). Ici, Explosion dans une église. Asa détruisant le temple de Priape (XVIIe siècle) 


•• Rinaldo Mantovano d’après les dessins de Giulio Romano (1530-32) : fresques de la salle des Géants du palais du Té à Mantoue. Ecrasement des géants révoltés par Jupiter.













… mais également au moment où la ruine se perd dans une forme de réduction discutable (la fausse ruine) : 

•• ancienne # 1834 : M. Boitard, L’art de composer et de décorer les jardins, Paris, Roret 









•• ou plus contemporaine parfois associé à l'idée de catastrophe # Best Showroom, Houston Texas (Agence Site, NY - 1975) et Royal Garden Plaza, Pattaya, Thaïlande.
 













et puis il y a la ruine comme mémoire collective admirablement traitée par Lucien Kroll pour un bâtiment de la faculté de médecine de Louvain-la-Neuve. 

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