La ville est réalité. Le réel du quotidien qui parfois se rappelle durement à chacun fait souvent oublier ce qui n'est guère saisissable, mais qui pourtant fait sens. La dimension symbolique offre un accès presque direct à cet aspect de la réalité urbaine. Toucher à la part d'imaginaire qui fonde le rapport au réel est bien plus complexe. Cet espace livre quelques réflexions promptes à rendre ce monde plus accessible. Entre sciences humaines et sociales, art et littérature, l'imaginaire se dévoile, y compris pour les villes d'aujourd'hui. Pour mieux comprendre ma démarche voir ma plateforme professionnelle et le blog inhérent.

samedi 6 décembre 2008

HOUSE ATTACK

Quand l'art contemporain (Erwin Wurm) vient interroger l'art, l'architecture (MUMOK, Vienne). Quand l'architecture du musée devient support d'exposition.
Que penser du rapprochement possible avec le Royal Garden Plaza (Pattaya, Thaïlande).

jeudi 4 décembre 2008

DE LA FORME ET DE LA FONCTION EN ARCHITECTURE ET URBANISME

La Kansas City Public Library (Missouri, United States)

A l'image de ce qu'a pu inaugurer Las Vegas, certaines manifestations de l'architecture postmoderne joue explicitement de la forme et de la fonction qu'elle sert.

DES VILLES : COMME TOMBEES DU CIEL

à découvrir de l'art, de l'urbain, de l'imaginaire, des corps et des espaces

architecture from bruno barthas on Vimeo.



FRANCOIS MITTERAND REMIXED



greetings from bruno barthas on Vimeo.

vendredi 19 septembre 2008

REPENSER CHINATOWN AU-DELA DU CLICHÉ PAR LA VILLE MOBILE



"A new project by MAD, ‘Superstar: A Mobile China Town’, will be featured in the exhibition ‘Uneternal City’ at the 11th Venice Biennale, curated by Aaron Betsky. The exhibition invites 12 young global architects to suggest interventions into an anonymous suburban area of Rome, which will exploit and represent new spaces and urban fabrics of a Rome of the future. It will be shown in the Arsenale, from 14th September to 23rd November 2008". "Superstar: A Mobile China Town is MAD’s response to the redundant and increasingly out-of-date nature of the contemporary Chinatown. Rather than a sloppy patchwork of poor construction and nostalgia, the Superstar is a fully integrated, coherent, and above all modern upgrade of the 20th century Chinatown model. It’s a place to enjoy, to consume Chinese food, quality goods and cultural events; it’s a place to create and to produce, where citizens can use workshops to study, design and realize their ideas". MAD is a young and innovative architectural design office practicing contemporary architecture, urbanism and cultural analysis. Based in Beijing, we examine and develop our concept of futurism beyond the boundaries of architecture by exploring into sociology, technology and politics in today’s China. source

lundi 15 septembre 2008

PISE DES TEMPS POSTMODERNES

"Comme ses voisines de quartier, la tour s'élève, s'élève... jusqu'à gratter le ciel du haut de ses 107 mètres. Oui, mais pas à la verticale. A l'oblique. En effet, la structure en cantilever grimpe d'étage en étage suivant une succession de paliers qui d'un côté créent des porte-à-faux (jusqu'à 9 mètres), et de l'autre des gradins. " lire la suite

vendredi 12 septembre 2008

LA TOUR S'AFFOLE



"L'architecte français David Serero a imaginé une extension de la Tour Eiffel en son sommet. Les visiteurs se promèneraient sur une plateforme fixée au 3e étage du monument. L'affaire fait grand bruit et la presse du monde entier s'en est emparé. Pour la société d'exploitation de la Tour, c'est un canular. Elle assure n'avoir jamais commandé ce projet. Mais l'architecte est formel : son idée est réalisable". source

un canular ??

jeudi 4 septembre 2008

LA VILLE ABANDONNEE


"There are many reasons why cities are abandoned; some, like the ghost towns of the American West, have become tourist destinations while others have been condemned or simply forgotten. These 20 abandoned cities of the world share an eerie, haunted quality that is part of what makes them so fascinating". lire la suite (source : weburbanist)

mercredi 3 septembre 2008

FRIEDENSREICH HUNERTWASSER (1928-2000)




"Certains disent que les maisons sont faites de murs. Je dis qu'elles sont faites de fenêtres."

"When different houses stand next to each other in a street, all having different window types, i.e., window races, for example an Art Nouveau house with Art Nouveau windows next to a modern house with unadorned square windows, followed in turn by a Baroque house with Baroque windows, nobody minds.

But should the three window types of the three houses belong to one house, it is seen as a violation of the racial segregation of windows. Why? Each individual window has its own right to life.

According to the prevailing code, however, if window races are mixed, window apartheid is infringed. Everything is there: racial prejudice, racial discrimination, racial policy, racial ideology, racial barriers, with fateful impact of window apartheid on man. The apartheid of window races must cease. For the repetition of identical windows next to each other and above each other as in a grid system is a characteristic of concentration camps. In the new architecture of satellite towns and in new administration buildings, banks, hospitals and schools, the levelling of windows is unbearable".



web

mardi 15 juillet 2008

mardi 3 juin 2008

Quand l'imagination manque, l'imaginaire trinque


"New Songdo ; est une ville nouvelle en cours de construction sur une île artificielle située à quelques kilomètres de Séoul, en Corée du Sud. Une ville emblématique à plus d'un titre. Elle constitue d'abord le plus important projet immobilier privé au monde, avec un budget total de 25 milliards de dollars, co-piloté par deux entreprises, l'une américaine, l'autre sud-coréenne, et prévoit d'accueillir en 2014 65 000 résidents et 300 000 travailleurs. L'ambition de ses promoteurs est de faire de New-Songdo le principal hub économique et financier du nord-est asiatique, zone qui comprend la Chine du Nord, l'Est de la Russie, les deux Corées et le Japon, en y accueillant les principales entreprises mondiales et leur personnel. Pour séduire cette population cosmopolite, les architectes ont intégré dans cette ville du 21e siècle des éléments urbains de provenances diverses, Sydney, Londres, Paris, Venise, New-York, dessinant ce qu'ils appellent une « synergie city ». Ses habitants disposeront ainsi d'un « central park » new-yorkais, de canaux vénitiens, d'un hôpital « américain »Johns Hopkins, et d'écoles préparatoires gérées par Harvard's Education faculty. (...) New Songdo est aussi la vitrine high-tech de la Corée du Sud, et constitue pour le gouvernement et les principales entreprises du pays une plate-forme de test grandeur nature unique au monde, qui doit permettre à ces dernières de maintenir leur course en avant dans l'ubiquitous computing, décrété priorité nationale en Corée du Sud. Une ville laboratoire, dans laquelle les poubelles publiques utiliseront les étiquettes RFID pour vous créditer de l'argent quand vous recyclerez une bouteille vide, les sols des appartements seront sensibles aux pressions et, s'ils détectent une chute, contacteront les urgences… Dans la U-city, la même clef servira à prendre le métro, à payer son parking, à voir un film, à ouvrir son appartement... Tous les systèmes d'informations (résidentiels, médicaux, d'entreprises, administratifs) partageront leurs données, à une échelle jamais atteinte. Résidences et bureaux seront équipés d'origine de multiples capteurs-senseurs qui collecteront des données d'identification, de localisation, climatiques, corporelles, elles aussi réinjectées dans le système d'information global de la ville. " lire la suite

plus de précisions : www.songdo.com

"L'ubimédia peut se définir comme ce qui reste de l'informatique quand les ordinateurs ont disparu - ou plutôt, ont fusionné avec tout ce qui nous entoure. Un monde de puces communicantes, de capteurs en tous genres, de surfaces interactives et d'interfaces innovantes, qui redéfinissent notre conception des objets, des lieux et des relations sociales. Un univers informationnel dense, omniprésent et toujours connecté, dont les téléphones mobiles et les réseaux sans fil actuels ne sont que les prémisses. Adam Greenfield, en des termes simples et accessibles aux néophytes, nous précipite dans cette vision à la fois futuriste et réaliste, nous incitant à comprendre les enjeux et les conséquences d'une évolution majeure qui nous concerne tous. Car, pour le meilleur ou pour le pire, l'ubimédia est la nouvelle réalité de l'informatique du XXIe siècle". source merci à JV de geographie 2.0 pour l'info.

vendredi 30 mai 2008

la ville de demain et le numérique comme outil de représentation : un imaginaire renouvelé ?

Les technologies, après avoir été placées au cœur du projet futuriste, se mettent aujourd'hui à la disposition de sa formulation. Il faut la donner à voir.


Ci-après on est en 2050 et l'on pourrait y reconnaître les décors de Metropolis de Fritz Lang, les décors en carton en moins. Mais la ville à toute vitesse, oppressante est encore là. 


Alors, il devient possible de donner à voir la ville de demain à ses habitants. Ici, Shanghai s'offre en 360°. 


Et les outils actuels (générés notamment par Google) proposent même le Londres d'après demain.


Au final, la ville verte est même imaginée. 


source : You Tube

mercredi 28 mai 2008

juste avant la ruine, fausses ruines










L'idée renvoie à cet instant où la ruine n’est pas encore ruine …

•• Monsù Desiderio (François de Nomé, architecte visionnaire de drames démesurés, et Didier Barra, spécialiste de vues panoramiques minutieusement documentées) l'illustre parfaitement. Ils sont nés à Metz à la fin du XVIe siècle pour s’installer à Naples durant la première moitié du XVIIe siècle. Auteurs sous ce pseudonyme d'œuvres énigmatiques et surprenantes (ruines, cataclysmes, architectures fantastiques). Ici, Explosion dans une église. Asa détruisant le temple de Priape (XVIIe siècle) 


•• Rinaldo Mantovano d’après les dessins de Giulio Romano (1530-32) : fresques de la salle des Géants du palais du Té à Mantoue. Ecrasement des géants révoltés par Jupiter.













… mais également au moment où la ruine se perd dans une forme de réduction discutable (la fausse ruine) : 

•• ancienne # 1834 : M. Boitard, L’art de composer et de décorer les jardins, Paris, Roret 









•• ou plus contemporaine parfois associé à l'idée de catastrophe # Best Showroom, Houston Texas (Agence Site, NY - 1975) et Royal Garden Plaza, Pattaya, Thaïlande.
 













et puis il y a la ruine comme mémoire collective admirablement traitée par Lucien Kroll pour un bâtiment de la faculté de médecine de Louvain-la-Neuve. 

faire naître de la ruine




Suite à l’impact des deux avions, l’effondrement des tours jumelles à New York a d’abord conduit à l’observation d’une ruine « ardente » éphémère, puis à un vide — symbole de la perte de/du tout — en attente de l’incarnation d’une mémoire collective à matérialiser, à rendre visible. De nombreux projets architecturaux ont été proposés. Chacun a développé un argumentaire singulier. Mais les formes architecturales retenues et le parti d’aménagement adopté répondaient également à une autre attente : redonner à la ville ce « signifiant/signifié » — évoquant sa place aux Etats-Unis mais aussi dans le monde. La proposition de Daniel Libeskind a fait l’unanimité et répond à ce double souhait en intégrant l’aménagement élaboré par Michael Arad et Peter Walker pour le mémorial. Mais l’attention mérite d’être portée sur l’un des projets non retenus ; celui conçu autour de Richard Meier, Memorial Square, interroge. La surprise vient de la forme architecturale imaginée qui procède de ce que l’on appellera ici la transfiguration de la ruine. L'on peut faire l’hypothèse que cette transfiguration est un processus avec ses rouages, producteurs de sens : en une volonté de célébration, d’affirmation de la mémoire des lieux, le motif de la ruine motive le geste architectural. Ce motif trouve même son origine dès la conception de l’édifice. Au-delà, une véritable rhétorique de la ruine peut-elle être esquissée, emportant avec elle la destinée de la ville et du monde ? Désireux d’entretenir le rapprochement entre littérature et architecture, le roman de Jonathan Safran Extrêmement fort et incroyablement près, nourri des attentats de 2001, apporte un éclairage complémentaire. Il autorise le croisement des lectures notamment lorsqu’il s’agit d’expliquer que la ruine — en tant qu’anéantissement d’un objet — empêche la ville d’être vue d’ici ou d’ailleurs, ou a contrario que c’est par la ruine vue depuis la ville, le pays ou toute partie du monde que l’espoir renaîtra.

vendredi 23 mai 2008

un pont, une sardine, un projet : Marseille


Le recours à l'imaginaire pour penser la ville de demain se fait souvent en relation avec une histoire ou des histoires locales ayant marqué l'espace et la société. À Marseille, le Vieux Port n'est pas avare de ce type d'inspiration. Ainsi, depuis le pont à transbordeur (réel) détruit pendant la deuxième guerre mondiale jusqu'aux maquettes proposées à l'occasion d'un concours projetant la Ville en 2050 (symbolique), en passant par la sardine qui obstrua l'entrée du Port (imaginaire), les trois dimensions constitutives de la réalité se jouent du temps et s'informent mutuellement
.

mercredi 21 mai 2008

Las Vegas : grandeur et décadence du symbole


À Las Vegas, l'imaginaire de la toute puissance s'exprime violemment. Perte totale dans l'image à profusion, cette ville ne paraît être que l'ombre d'elle même. Inaccessible au commun des mortels par le sens que l'objet architectural délivre, elle demeure pourtant le temple d'une expression postmoderne se jouant de la parodie, de l'ironie en s'inscrivant contre un mouvement moderne répandant le renoncement universel.



Ainsi, dans l'incompréhension Las Vegas restera un mystère pour beaucoup, un lieu de perte de soi et tout à la fois d'émerveillement. Pour les plus avertis, cette ville sera l'expression paroxystique d'une critique totale de notre monde par l'architecture et l'affirmation symbolique d'un imaginaire bâtisseur à la dérive.


lundi 19 mai 2008

l'imaginaire fait le réel : l'espace public bruxellois









"Elles sont une vingtaine de fresques ainsi réparties à travers la ville. Elles offrent un visage étrange. Elles nous obligent à dire qu’à l’instar de Paris - qui est une fête -, Bruxelles, Mecques incontestée/incontestable de la Bande Dessinée, est une BD. Voilà. Le 9ème art, celui qui n’a pas d’âge, se matérialise sur les murs de sa ville... natale ( ?). Et voilà qu’on découvre ces cases à tous les coins de rues, sans qu’il soit nécessaire de lever le nez". source

L'espace public urbain vecteur d'images, porteur d'autant de référents imaginaires de la bande dessinée belge. Bruxelles comme d'autres villes ont inspiré nombre d'auteurs (Schuiten & Peters) ; en retour, leurs histoires viennent rythmer la réalité concrète des rues, façades ou places. Une mise en abîme, quelque part. 

dimanche 18 mai 2008

quelle imagination pour quel imaginaire ? Urville en images






Image, imagination et imaginaire appartiennent à la même sphère mais ne peuvent être employés indifféremment l'un pour l'autre. De la même façon, ces trois ordres n'entretiennent pas nécessairement de liens entre eux. L'imagination est le mécanisme par lequel une forme de réalité est donnée à entendre ou à voir, et dans ce dernier cas, l'image (visuelle, pourrait-on préciser) devient l'allié de l'imagination. La référence imaginaire peut venir compléter le tout mais elle n'émerge pas systématiquement pour autant. Avec Urville, ville née de l'imagination de Gilles Tréhin, se pose la question d'un imaginaire possible. Voilà comment le créateur d'Urville se présente : 
"Bonjour je me présente, je m'appelle Gilles Tréhin je suis né en 1972. Je vis à Cagnes sur Mer, à coté de Nice, dans le Sud Est de la France.  Il paraît que je suis autiste, on dit parfois aussi que j'ai un syndrome d'Asperger, (c'est presque pareil!). C'est peut être pour cela que je dessine depuis l'âge de 5 ans et que j'ai toujours été passionné par les grandes villes et les avions.  A partir de 1984, j'ai commencé à être intéressé par la conception d'une ville imaginaire que j'ai appelée Urville. Ce nom est venu de "Dumont d'Urville", le nom d'une base scientifique dans un territoire français de l'Antarctique. Depuis j'ai dessiné de nombreuses vues d'Urville (200) et j'en ai déjà écrit la description historique, géographique, culturelle et économique. J'ai publié un livre : "Urville, Ville imaginaire ou ville réelle" que vous pouvez acheter sur le site Autisme France Diffusion. Mon grand plaisir est d'être invité à faire des conférences pour faire exister Urville".

jeudi 15 mai 2008

de Babylone à Dubaï : degré zéro de l'imaginaire




En contrepoint du message d'ouverture de ce blog, signalant Babylone comme grande pourvoyeuse d'imaginaire, Dubaï et les aménagements en cours de réalisation — îles artificielles aux formes imagées largement pourvues en lotissements particulièrement inaccessibles au commun des mortels — donnent l'occasion de poser les limites du recours à l'imaginaire pour penser la ville de demain. Il n'y a là rien de plus qu'un jeu sympathique autour d'une imagerie sans imagination et sans le moindre souffle d'imaginaire. Prouesses techniques et financières ne peuvent garantir un appel intelligible à l'imaginaire. Ici, une modernité se mourante se traîne sans parvenir à satisfaire la possibilité d'une postmodernité.

Sans rapport immédiat, mais pour le plaisir de prendre la mesure de ce que représente une société qui se perd dans ce type de défi sans imaginaire, vous lirez l'ouvrage de Mike Davis :  Le stade Dubaï du capitalisme (2007).

résumé
"Village de pêcheurs devenu métropole mondiale en moins de vingt ans, lieu de tous les superlatifs (plus haut gratte-ciel, plus vaste centre commercial, plus grandes îles artificielles, hôtel le plus étoilé...), Dubaï pourrait bien signaler l'émergence d'un stade nouveau du capitalisme, encore inconnu sous nos cieux : un système à la fois plus ludique, par la généralisation du loisir touristique et de la jouissance commerciale, et plus violent, entre chantiers esclavagistes et politique de la peur, grâce aux guerres qui font rage de l'autre côté du Golfe persique - soit une société sans vie sociale ni classe moyenne, pur mirage de gadgets sans nombre et de projets pharaoniques. L'analyse de Mike Davis pointe les rapports de force à l'œuvre derrière le phénomène Dubaï ; elle est complétée par une réflexion de François Cusset sur les défis posés aux " démocraties " occidentales par l'insolente réussite de Dubaï, Inc."


lundi 12 mai 2008

aux sources de l'imaginaire urbain



De Babylone, le sens commun ne retient bien souvent que la Tour de Babel ou les Jardins suspendus, deuxième Merveille du Monde. Fortement marqués d'un point de vue symbolique, ces deux monuments, au sens plein du terme, font presque oublier la réalité urbaine qui a marqué l'espace. Ces deux manifestations d'une mémoire de la Ville de Babylone ou de son épaisseur légendaire évoquent la Ville comme catégorie, comme type-idéal d'une œuvre humaine honorant l'Homme. Mais c'est aussi l'occasion de signifier sa perte par sa trop grande prétention. La Ville lieu des possibles et de toutes les œuvres ; la Ville lieu de perdition par la corruption des âmes. Dès lors, l'aventure urbaine ne cessera d'évoluer entre ces deux positionnements extrêmes : de l'expression du sublime, du sacré à l'aveuglement jusque dans l'abandon et la souffrance. 







à voir : Le Louvre • exposition Babylone